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Tendances de la photographie en 2025 : innovations, marché et artistes influents

Vous êtes-vous déjà demandé comment la photographie évolue dans un monde en perpétuel changement ?

Aujourd’hui, les tendances actuelles en photographie redéfinissent les codes artistiques et techniques. Avec une croissance de 35% des transactions en ligne depuis 2022, le marché de la photographie d’art se transforme rapidement.

Dans cet article, vous découvrirez les dernières innovations, les artistes influents et les stratégies pour investir dans ce domaine de l’image en pleine mutation. Des nouvelles technologies aux ventes aux enchères, je vous guide à travers les évolution majeures qui façonnent l’avenir de la photographie.

Sommaire

  1. Les tendances 2025 en photographie fine art

  2. Investir dans la photographie : stratégies et enjeux

  3. Le marché de la production : un écosystème en mutation

  4. Artistes qui redéfinissent les codes de la photographie

  5. Nouvelles technologies : révolution dans la création artistique

Les tendances 2025 en photo fine art

La Digital Renaissance : quand l’IA rencontre l’art

Sphère de Las Vegas par Refik Anadol

L’intelligence artificielle révolutionne la création photographique avec des outils comme DALL-E et Midjourney. Des artistes comme Refik Anadol créent des installations immersives hybridant photo et algorithmes.

Cette tendance soulève des débats sur l’authenticité. La galerie parisienne RX montre comment certifier ces œuvres grâce à des NFT uniques.

Le minimalisme sensoriel

Union City Drive-In, Union City, 1993 - Sugimoto Hiroshi

Les photographes comme Hiroshi Sugimoto privilégient des compositions épurées, mettant en valeur l’équilibre entre lumière et espace. Une étude récente révèle une augmentation des ventes pour ce style intemporel, particulièrement apprécié dans le marché de la photo fine art. Le minimalisme sensoriel s’inscrit dans une tendance plus large où les collectionneurs recherchent des œuvres offrant une expérience visuelle immersive.

Investir dans la photographie : stratégies et enjeux

Évaluer le potentiel d’une œuvre

Les experts de Christie’s analysent cinq critères clés pour évaluer le potentiel d’une œuvre photographique : la rareté, la provenance, l’état de conservation, la signature artistique et la pertinence historique. Un exemple concret est la vente record d’une Diane Arbus en 2023, qui a atteint un prix sans précédent grâce à sa rareté et à son importance historique. Pour les investisseurs, comprendre ces critères permet de faire des choix éclairés et de maximiser le retour sur investissement.

“A box of ten photographs” de Diane Arbus, un rare portfolio de 1970 de ses œuvres, vendu pour 1 million de livres sterling chez Christie’s New York - un prix record mondial pour la photographie.

Plateformes hybrides : physique vs digital

Le marché de la photographie évolue avec l’émergence de plateformes hybrides, combinant les avantages des maisons de ventes traditionnelles et des galeries virtuelles.

Les données montrent une augmentation de 35% des transactions en ligne depuis 2022, témoignant d’un changement significatif dans les habitudes de collectionneurs. Cette transition vers le numérique ne remplace pas les ventes physiques, mais les complète, offrant un accès plus large et une expérience d’achat plus flexible.

Le marché de la photographie : un écosystème en mutation

Géopolitique des enchères

New York reste le centre névralgique du marché de la photo et de l’image en général, concentrant 45% des transactions mondiales. Cependant, Dubaï émerge comme un acteur clé grâce à des évènements comme la foire Xposure, qui attire des collectionneurs internationaux.

Cette répartition géographique influence les tendances artistiques, les artistes adaptant leur travail pour répondre aux attentes des différents marchés.

L’impact des jeunes collectionneurs

Une étude récente d’Art Basel révèle que 68% des acheteurs de moins de 35 ans privilégient les œuvres engagées socialement et environnementalement. Cette génération de collectionneurs cherche à soutenir des artistes qui abordent des thèmes contemporains, comme le changement climatique ou les questions de justice sociale. Cette évolution influence également les artistes, qui intègrent de plus en plus des messages sociaux dans leur travail.

Artistes qui redéfinissent les codes de la photographie

Les pionniers du mélange des médias

“Dhana”, 2012 - Cristina de Middel

Cristina de Middel, artiste espagnole, redéfinit les frontières entre photo-journalisme et fiction. Son exposition “Amazonia” à la Tate Modern a attiré plus de 150 000 visiteurs, témoignant de l’impact de son travail. Cette approche innovante inspire une nouvelle génération de photographes, qui explorent des techniques hybrides pour raconter des histoires complexes.

La nouvelle vague africaine

Allegoria - Omar Victor Diop

Omar Victor Diop et Zanele Muholi sont parmi les artistes africains les plus influents sur le marché de la photographie contemporaine. Leurs œuvres, souvent centrées sur des thèmes identitaires et sociaux, atteignent des prix records lors d’expositions itinérantes soutenues par des institutions comme l’UNESCO.

Cette nouvelle vague africaine apporte une fraîcheur et une profondeur au marché de la photographie, attirant l’attention des collectionneurs internationaux.

La vidéo qui prend le pas sur la photographie

Avec l’essor des réseaux sociaux et des nouvelles technologies, la vidéo s’impose de plus en plus face à la photographie traditionnelle. Des plateformes comme Instagram et TikTok favorisent les formats courts et dynamiques, transformant la manière dont le contenu visuel est consommé.

  • 📹 L’essor du contenu vidéo court : la popularité des reels et des stories entraîne une baisse de la demande pour les images fixes.

  • 🎬 Les artistes et marques s’adaptent : de plus en plus de photographes intègrent des séquences vidéo pour enrichir leur narration.

  • 📊 Impact sur le marché : les maisons de ventes aux enchères et galeries commencent à valoriser les œuvres en vidéo, attirant une nouvelle génération de collectionneurs?

  • 🤖 L’influence de l’IA et de la 3D : de nouvelles technologues permettent d’animer des photographies, rendant la frontière entre image fixe et vidéo de plus en plus floue.

Bien que la photographie fine art conserve son statut d’œuvre intemporelle, l’évolution des usages numériques pousse les artistes à explorer de nouveaux formats et à repenser leur manière de capturer et raconter une histoire.

Nouvelles technologies : révolution dans la création artistique

Drones et perspectives inédites

Le photographe Tom Hegen utilise des drones modifiés pour capturer des paysages industriels sous des angles inédits. Grâce à des batteries innovantes, l’autonomie de vol de ces drones a été portée à 45 minutes, permettant des prises de vues plus longues et plus complexes. Les drones ne se limitent pas à la photographie de paysages ; ils sont également utilisés pour des projets artistiques explorant des thèmes comme l’impact humain sur l’environnement.

Réalité augmentée : l’exposition sans limites

La dernière collection de Mathieu Forget est accessible via une application de réalité augmentée (AR), permettant aux spectateurs de découvrir les coulisses de ses prises de vue en approchant leur téléphone devant l’une de ses photos. Cette innovation technologique a permis une augmentation de 300% de l’engagement chez les 18-25 ans, montrant l’attrait des nouvelles technologies pour un public plus jeune. La réalité augmentéetransforme la manière dont les œuvres photographiques sont présentées et consommées, élargissant leur portée et leur accessibilité.


Les tendances actuelles en photographie, marquées par l’innovation technologique et l’évolution artistique, redéfinissent le paysage visuel. L’intégration de l’IA, l’essor du minimalisme et l’utilisation de drones offrent de nouvelles perspectives pour capturer l’instant.


Merci d’avoir lu mon article, j’espère qu’il vous aura plu.

Vous pouvez acquérir une de mes photos en tirage fine art ici.

FAQ

  • Le métier de photographe évolue rapidement, influencé par les avancées technologiques et les réseaux sociaux. Malgré les défis, la photographie professionnelle connaît un regain d’intérêt grâce à sa qualité et sa personnalisation.

    Les photographes doivent désormais être polyvalents, gérant la production photographique, le marketing, les réseaux sociaux et le développement web pour se démarquer.

    L’avenir pourrait voir une revalorisation du métier grâce à la création de contenus de haute qualité et à la capacité à établir des relations personnelles avec les clients.

  • Il est difficile de déterminer une seule photo comme la plus populaire, car cela dépend des critères utilisés. Cependant, des images emblématiques comme celles de Steve McCurry ou Ansel Adams sont souvent citées pour leur impact culturel et esthétique.

  • Le portrait se concentre sur les sujets humains, mettant en avant leurs expressions et émotions. Le paysage capture les éléments naturels comme les montagnes, les océans et les forêts.

    La street photography documente la vie quotidienne dans les rues. Le reportage couvre les évènements d’actualité. La macro se spécialise dans la photographie de petits objets ou détails. L’aérienne utilise des drones ou des avions pour capturer des vues aériennes.

  • Les premières photographies en couleur ont été réalisées au milieu du XIXe siècle, mais elles n’étaient pas pratiques pour un usage large. La première méthode pratique pour la photographie en couleur, l’Autochrome Lumière, a été introduite en 1907.

    Les films en couleur modernes, comme le Kodachrome, ont été lancés en 1935, marquant le début de l’ère de la photographie en couleur accessible au grand public.

  • Proposer des services de qualité en se concentrant sur la production de contenus photographiques exceptionnels est essentiel. Diversifier les revenus en offrant des ateliers, vendant des impressions, ou créant des contenus pour les entreprises peut aider.

    Créer une marque personnelle en développant une identité visuelle et une présence en ligne forte est également important. S’adapter aux tendances en restant à jour avec les dernières technologies et tendances dans le domaine est crucial pour réussir.

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“The Americans”, le livre qui a révolutionné le monde de la photographie

Découvrez “The Americans” de Robert Frank, l’ouvrage qui a transformé la photographie et marqué l’histoire. Analyse et exploration du livre culte.

Publiée en 1958, l’œuvre emblématique de Robert Frank, intitulée “The Americans”, a redéfini les contours de la photographie documentaire. À travers ses clichés puissants et souvent dérangeants, Frank a su capturer l’essence de la société américaine, révélant à la fois sa beauté et ses failles. En parcourant les routes des États-Unis, il a immortalisé des moments fugaces, des visages anonymes et des instants de vie, défiant ainsi les conventions esthétiques de son époque. À travers un regard à la fois critique et poétique, “The Americans” a ouvert la voie à une nouvelle ère de la photographie, inspirant des générations de photographes et influençant le monde de l’art. Ce livre, véritable manifeste visuel, continue d’éveiller des réflexions sur l’identité, la culture et la société, faisant de lui une œuvre incontournable dans l’histoire de la photographie.

Contexte historique

Les années 1950 : une époque de bouleversements

Les années 1950 marquent une période charnière aux États-Unis, à la fois riche en contradictions et en transformations sociales, politiques et culturelles. Ce fut une époque où l’optimisme économique post-Seconde Guerre mondiale s’accompagnait de tensions raciales croissantes, notamment avec le mouvement des droits civiques qui commençait à prendre de l’ampleur.

Dans ce contexte, Robert Frank, un photographe suisse immigré, se penche sur la dure réalité des vies quotidiennes, il propose une vision souvent crue et sans fard, révélant les fissures sous le vernis d’une société en pleine mutation. Son travail devient un miroir qui reflète non seulement la société de son temps, mais aussi les préoccupations profondes et parfois douloureuses qui l’habitent.

Nouveau Mexique, 1955 - Crédit photo : Robert Frank

Le voyage de Robert Frank à travers l’Amérique

En 1955, Robert Frank entreprend un voyage de trois ans à travers les États-Unis, armé de sa caméra et d’une vision unique du monde. Ce périple, qui l’emmène des centres urbains aux régions rurales, lui permet d’explorer la diversité culturelle du pays. Chaque cliché qu’il prend est une pièce d’un puzzle plus vaste, illustrant le racisme, l’isolement, et la banalité de la vie quotidienne. Frank capture des moments fugaces, des instants de vérité qui, mis ensemble, révèlent une Amérique éloignée des stéréotypes glamour véhiculés par les médias de l’époque. Ce voyage n’est pas simplement géographique ; c’est une quête introspective qui questionne le sens même de l’identité américaine. Par ses images, Frank ébranle les fondements de ce que l’on considère comme « normal » et « acceptable » dans la société américaine.

Charleston, Caroline du Sud, 1955 - Crédit photo : Robert Frank

Le climat culturel et artistique des années 50

Les années 50 sont également un moment où l’art et la culture se transforment. À une époque où le tableau traditionnel et la photographie de mode dominent, Frank s’aventure hors des sentiers battus. Son approche photographique, empreinte d’un style documentaire, s’oppose à la beauté conformiste et aux récits idéalisés de l’époque. Il s’inspire de la culture populaire, des films, de la musique et des mouvements artistiques contemporains, intégrant ces influences dans son œuvre. Ce climat culturel permet à « The Americans » de sortir des conventions et de bouleverser les normes esthétiques.

En outre, le contexte de la guerre froide et la peur de l’autre rendent sa vision encore plus pertinente, questionnant les idéaux de liberté et d’égalité.

Les photographies de Frank deviennent ainsi un témoignage poignant d’une époque en pleine mutation, touchant à des thèmes universels qui résonnent encore aujourd’hui.

Ascenseur, Miami Beach, 1955 - Crédit photo : Robert Frank

Analyse des thèmes principaux du livre

La quête d’identité américaine

Dans « The Americans », Robert Frank ne se contente pas de capturer des images, il cherche à sonder l’âme de l’Amérique. À travers ses photographies, il met en lumière la quête d’identité de ce pays en pleine mutation. L’Amérique des années 50 est marquée par des changements socio-politiques majeurs, et Frank se fait l’écho des luttes internes des citoyens. Les portraits de personnes isolées, souvent prises au milieu de paysages urbains dévastés ou de scènes de vie quotidienne, symbolisent cette quête d’une identité perdue. Par exemple, l’image emblématique d’une femme regardant par une fenêtre, entourée d’un décor austère, évoque un sentiment de nostalgie et de désespoir, illustrant parfaitement les tensions entre le rêve américain et la réalité brutale vécue par beaucoup.

Butte, Montana, 1955 - Crédit photo : Robert Frank

Les inégalités sociales et raciales

Un autre thème central de « The Americans » est celui des inégalités sociales et raciales. À une époque où les droits civiques sont au coeur des préoccupations, Frank choisit de documenter des réalités souvent ignorées par les médias traditionnels. Ses photographies révèlent les fractures de la société américaine, que ce soit à travers des images de rassemblements de la communauté noire ou des scènes de pauvreté dans des quartiers défavorisés. Par exemple, une image frappante d’un groupe de jeunes afro-américains confrontés à des policiers illustre la tension et les conflits raciaux qui émergent à cette époque. Cela démontre non seulement une sensibilité envers les luttes des minorités, mais aussi une volonté de remettre en question le narratif dominant et d’ouvrir un dialogue sur ces sujets brûlants.

Trolley, Nouvelle Orléans, 1955 - Crédit photo : Robert Frank

La solitude et l’aliénation

Enfin, la solitude et l’aliénation sont des thèmes omniprésents dans l’œuvre de Frank. Ses photographies capturent des moments de profonde introspection et de solitude, traduisant un sentiment d’isolement qui semble toucher une grande partie de la population américaine. Les images de personnes perdues dans leurs pensées, floues dans des foules anonymes, racontent une histoire universelle de la condition humaine. Par exemple, une photo dépeignant un homme seul dans un café, plongé dans un silence troublant, évoque un sentiment de désespoir et d’incompréhension, allant au-delà de la simple représentation du sujet pour toucher à des émotions fondamentales. Cette exploration de la solitude devient promesse de prospérité, peut se sentir profondément déconnecté.

Bar Las Vegas, 1956 - Crédit photo : Robert Frank

L’impact de “The Americans” sur la photographie contemporaine

Une nouvelle approche de la narration visuelle

À sa parution en 1958, “The Americans” de Robert Frank a profondément modifié la façon dont la photographie était perçue et pratiquée. Avant son arrivée, la photographie documentaire avait tendance à se concentrer sur la beauté formelle et l’esthétisme visuel.

Cependant, Frank a introduit une approche plus personnelle et subjective, où la narration visuelle prenait le pas sur la simple représentation. Il s’est aventuré au-delà des conventions, capturant des moments d’une authenticité brute qui résonnent encore aujourd’hui. Par exemple, dans la célèbre image d’un homme en train de dormir dans un bus, Frank ne se contente pas de montrer une scène ; il évoque un sentiment de solitude et d’aliénation qui est universel dans sa portée. Cette capacité à raconter des histoires à travers ses images a ouvert la voie à de nombreux photographes contemporains, qui s’efforcent d’intégrer leurs expériences personnelles et leur version unique dans leur travail.

Ranch Market, Hollywood, 1955 - Crédit photo : Robert Frank

L’élargissement des horizons de la photographie documentaire

“The Americans” a également élargi les horizons de ce que l’on considère comme photographie documentaire. Frank a saisi des moments de la vie quotidienne, souvent des scènes inaperçues ou des interactions fugaces, qui n’étaient pas traditionnellement considérées comme dignes d’être photographiées.

Ses images, qui peuvent sembler banales à première vue, révèlent des vérités cachées sur la société américaine des années 1950.

Par exemple, une photo d’une parade où les spectateurs semblent absents ou désintéressés transmet une critique sociale acerbe. Cette façon de capturer la réalité - non pas comme un témoin passif, mais comme un critique engagé - a inspiré des générations de photographes à explorer des sujets plus personnels et parfois controversés, transformant le paysage de la photographie documentaire moderne.

Parade, New Jersey, 1955 - Crédit photo : Robert Frank

L’influence sur les mouvements artistiques postérieurs

Les répercussions de « The Americans » se font également sentir au sein des mouvements artistiques qui ont suivi sa publication. Des courants tels que le photo-journalisme, le mouvement conceptuel, et même la photographie de rue ont tous intégré des éléments de la méthode de Frank. Les membres du mouvement de la photographie de rue, par exemple, se sont appropriés l’idée de capturer des scènes de la vie quotidienne, mais avec une sensibilité et une approche qui rendent hommage à l’œuvre de Frank.

Des photographes comme Garry Winogrand et Diane Arbus ont suivi cette voie, cherchant à capturer la complexité de l’expérience humaine à travers leurs objectifs. En utilisant des techniques de prise de vue spontanées et en embrassant l’imperfection, ces artistes ont redéfini les normes de ce qui peut être considéré comme de l’art photographique.

Finalement, « The Americans » a non seulement influencé des artistes individuels, mais a également contribué à façonner la direction générale de la photographie contemporaine, établissant un nouveau standard d’engagement émotionnel et d’intégrité visuelle dans le médium.

Funeral, St. Helena, South Carolina, 1955 - Crédit photo : Robert Frank

Les techniques photographiques utilisées par Robert Frank

Un regard brut et authentique

Robert Frank a pu capturer l’essence de la vie américaine avec une approche remarquablement brute et authentique. Contrairement aux photographes de son époque qui privilégiaient des compositions soignées et une esthétique lisse, Frank a opté pour une vision plus crue, souvent caractérisée par des images floues ou mal cadrées. Cette technique visait à créer une connexion émotionnelle immédiate avec le spectateur, comme un récit visuel qui plonge dans l’âme même de la société. 

Par exemple, l’emblématique photographie d’un homme regardant la route depuis une voiture évoque non seulement un moment de la vie quotidienne, mais aussi les sentiments d’errance et d’isolement qui prévalaient dans l’Amérique des années 50. 

Ainsi, chaque image devient un miroir déformant des travers et des contradictions d’une nation en pleine mutation.

Leaving Blackfoot, Idaho, 1956 - Crédit photo : Robert Frank

Le jeu avec la lumière et l’ombre

Frank a également exploré de manière innovante l’utilisation de la lumière et de l’ombre dans ses compositions photographiques. En jouant acec les contrastes, il a su créer des atmosphères chargées d’émotion, renforçant ainsi l’impact de ses images. Par exemple, dans certaines de ses photos, les ombres se projettent de manière à créer un sentiment de mystère, tandis que la lumière met en avant des détails souvent négligés.

Cette technique rappelle la peinture impressionniste, où la lumière devient un personnage à part entière dans la narration visuelle. L’utilisation audacieuse des jeux de lumière permet à Frank de capturer des instants fugaces, révélant une beauté troublante dans la banalité du quotidien. 

Ainsi, il transcende le simple registre documentaire pour atteindre une dimension presque poétique.

Cette image montre une voiture recouverte d’une bâche, baignant dans une lumière intense et projetant des ombres profondes sur le sol.

Covered car, Long Beach, California, 1956 - Crédit photo : Robert Frank

Le cadrage atypique et l’improvisation

Un autre aspect marquant des techniques de Frank réside dans son approche du cadrage et son penchant, pour l’improvisation. Souvent, il choisissait des angles de vue inattendus, si bien que le spectateur se retrouve plongé dans une perspective qui pourrait passer inaperçue dans une photographie traditionnelle.

Cela s’apparente à un poème libre, où la structure rigide est abandonée au profit d’une expression plus fluide et spontanée.

Par exemple, dans une image célèbre d’une femme en train de lire dans un bus, le cadrage serré sur son visage déformé par le reflet de la fenêtre illustre parfaitement l’idée d’une introspection solitaire dans un monde agité. Cette méthode d’improvisation, couplée à un instinct aiguisé pour saisir les moments décisif, a propulsé le photo-journalisme vers de nouvelles frontières, redéfinissant les attentes du public quant à la narration visuelle.

Rodeo, New York City, 1956 - Crédit photo : Robert Frank

Réception critique et influence durable de l’œuvre

Une première réaction mitigée

À sa sortie en 1958, « The Americans » a suscité des avis partagés parmi les critiques et le grand public. Bien que des figures majeures de la photographie, comme Edward Weston et Ansel Adams, aient reconnu la puissance de l’œuvre de Robert Frank, d’autres ont été moins enthousiastes. Les critiques ont souvent souligné une approche jugée trop subjective et une esthétique qui ne respectait pas les normes de la photographie contemporaine de l’époque.
Par exemple, un critique de la célèbre revue « Life » a qualifié certaines images de « floues » et de « mal cadrées », ne voyant pas la beauté dans cette vision apparemment chaotique de la société américaine. Cependant, au fil du temps, cette première réception mitigée a cédé la place à une reconnaissance croissante de l’importance de son travail.

Political Rally, Chicago, 1956 - Crédit photo : Robert Frank

Une redéfinition du photo-journalisme

Au fur et à mesure que la critique s’affinait, « The Americans » a commencé à redéfinir les attentes en matière de photo-journalisme. Contrairement à la tendance de l’époque, qui privilégiait des images idéalistes et soigneusement composées, Frank a choisi de capturer des moments bruts et authentiques de la vie quotidienne. Son approche a été comparée à celle d’un écrivain qui n’hésite pas à dévoiler les imperfections de son récit, rendant son travail s’autant plus touchant et vrai.

En ce sens, l’oeuvre de Frank a ouvert la voie à une nouvelle génération de photographes, qui ont commencé à explorer des sujets plus personnels et intimes. Des artistes comme Garry Winogrand et Diane Arbus ont largement été influencés par son style, cherchant à capter l’âme d’une Amérique souvent négligée ou stigmatisée.

Café - Beaufort, Caroline du Sud, 1955 - Crédit photo : Robert Frank

L’influence durable dans la photographie contemporaine

La portée de « The Americans » ne s’est pas limitée aux années 50. Aujourd’hui, l’œuvre de Frank est considérée comme un pilier de la photographie contemporaine, influençant même des moments artistiques comme la street photography. En effet, des photographes modernes, tels que Martin Parr et Alec Soth, s’inspirent de son approche pour aborder des thèmes contemporains, comme la consommation et l’isolement.
De plus, les critiques ont souligné que l’œuvre de Frank a contribué à l’émergence d’une nouvelle sensibilité visuelle, où le document de la vie quotidienne est vu comme une forme d’art à part entière.
« The Americans » a ainsi lancé un appel à l’authenticité, rappelant constamment aux photographes du monde entier que les histoires les plus puissantes se cachent souvent dans les détails les plus simples et les plus quotidiens de notre existence.

4 juillet 1955, Fête Nationale des États-Unis, NYC - Crédit photo : Robert Frank

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Photographier la lune au-dessus de la tour Eiffel : Conseils et techniques pour des images spectaculaires

Découvrez comment, avec l’application Planit Pro, j’ai capturé la lune au-dessus de la tour Eiffel. Apprenez à planifier et ajuster vos photos pour obtenir des clichés nocturnes exceptionnels.

Lune se levant au-dessus de la tour Eiffel photographiée avec un Lumix GX9

Avez-vous déjà rêvé de capturer la beauté mystique de la lune se levant au-dessus de la tour Eiffel ? C’est exactement ce que j’ai eu la chance de faire lors de la Journée Internationale de la Lune, un moment symbolique et historique pour tous les passionnés d’astronomie et de photographie. Cette séance, soigneusement planifiée, est un hommage à la beauté de notre satellite naturel et un témoignage des efforts que nous, photographes, investissons pour capturer des images inoubliables.

  • Pourquoi cette séance photo est-elle spéciale ?

La Journée Internationale de la Lune, célébrée chaque année le 20 juillet, marque l’anniversaire de premier alunissage humain réalisé par la mission Apollo 11 en 1969. Plus qu’une simple commémoration, cette journée est une opportunité pour célébrer les réussites passées de l’exploration lunaire et promouvoir la coopération internationale pour une exploration durable de la lune. Réaliser cette séance photo pendant cette journée ajoute une dimension symbolique et historique à mes clichés.

  • Les conditions idéales pour photographier la lune au-dessus de la tour Eiffel

Planification du lever de la lune avec l'application Planit Pro

Grâce à l’application Planit Pro, mes amis photographes et moi-même avons pu repérer avec précision le moment et l’endroit idéaux pour capturer la lune au-dessus de la tour Eiffel. La lune devait passait au-dessus du monument à 23h06, et nous nous sommes installés aux alentours de l’Esplanade de La Défense pour avoir une vue dégagée et optimale.

  • Équipement et réglages utilisés

Pour cette séance, j’ai utilisé mon Lumix GX9 avec un objectif 35-100 mm. Bien que cet objectif soit un peu limite pour ce type de photo à distance, j’ai réussi à obtenir des images nettes en ajustant la mise au point sur le sommet de la tour Eiffel et en recadrant en post-production. Voici les réglages que j’ai utilisés :

  • Temps d’exposition : 2 secondes

  • Ouverture : f/10

  • ISO : 200

  • Défis et solutions :

La principale difficulté résidait dans la distance entre notre emplacement et la tour Eiffel. Avec un zoom à 100 mm; il était difficile de capturer la lune et la tour avec la précision souhaitée. Cependant, en ajustant la mise au point sur le sommet de la tour et en recadrant soigneusement les photos lors de l’édition, j’ai pu obtenir une belle série de clichés.

  • Conseils pour capturer des photos similaires :

  • Utiliser des applications de planification : des applications comme Planit Pro peuvent grandement faciliter la planification de vos séances photo en vous fournissant des informations précises de la lune et du soleil.

  • Choisir le bon équipement : bien que mon objectif 35-100 mm ait fonctionné, un téléobjectif avec un zoom plus puissant aurait été idéal pour capturer des détails plus fins.

  • Soigner la mise au point : une mise au point précise est cruciale, surtout lors de la photographie nocturne. Se concentrer sur un élément fixe comme le sommet ed la tour Eiffel peut aider à obtenir une image nette.

  • Post-production : ne sous-estimez pas l’importance de l’édition. Recadrer et ajuster vos photos en post-production peut transformer une bonne photo en image exceptionnelle.

Photographier le lever de la lune au-dessus de la tour Eiffel pendant la Journée Internationale de la Lune a été une expérience incroyablement enrichissante et mémorable. J’espère que mes conseils et mon expérience vous inspireront à planifier vos propres séances photo pour capturer la magie de la lune et des monuments célèbres.

N’hésitez pas à consulter mon portfolio pour découvrir d’autres photographies de paysages urbains, et à partager cet article si vous l’avez trouvé utile.

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Theo Castillon Theo Castillon

Qu’est-ce qu’un tirage photo fine art ?

Découvrez l’art derrière l’impression de haute qualité ! Apprenez ce qui distingue les tirages photo fine art des autres impressions, comment choisir et entretenir ces oeuvres d’art, et les aspects légaux à connaître. Découvrez pourquoi investir dans un tirage fine art en vaut la peine.

Photos de Paris en tirages Fine Art entourées de matériel de photographie sur une table en bois

Saviez-vous que les tirages photo fine art peuvent transformer une simple photographie en une œuvre d’art intemporelle ? Découvrez ce qui rend ces tirages uniques et précieux.

Définition :

D’après la loi française, une photographie (œuvre d’art) est définie par le décret n°95-172 du 17 février 1995 de l’art. 2 de l’alinéa 7 - “Photographies prises par l’artiste, tirées par lui ou sous son contrôle, signées et numérotées dans la limite de trente exemplaires, sous tous formats et supports confondus.

En quoi un tirage photo fine art se distingue-t-il d’autres types de tirages ?

  • Qualité des matériaux dans les tirages fine art :

Les matériaux utilisés pour la confection d’un tirage fine art est de grande qualité.
Les papiers fine art sont fabriqués à partir de coton ou d’alpha cellulose, offrant une texture et une finition incomparables à un tirage photo standard. Ces papiers sont sans acide, qui prévient le jaunissement et la dégradation du tirage, lui garantissant une durabilité exceptionnelle. Pour ma part, j’utilise le papier Hahnemülhe Ultra Smooth 305 g/m2 qui est un papier blanc à base de coton lisse, délicat et très doux au toucher avec un rendu mat.

exemple de tirage fine art sur papier Hahnemülhe Ultra Smooth
  • Processus d’impression dans les tirages fine art :

Le processus d’impression des tirages fine art est très rigoureux. Les imprimantes utilisées sont des modèles professionnels (pour ma part, mes photos sont tirées par mon labo partenaire sur une Epson P 20 000) de haute précision qui ont la capacité de reproduire les moindres détails et nuances de l’image.

Les encres pigmentaires utilisées offrent une plus grande résistance à la lumière et une meilleure stabilité des couleurs que les encres à colorants utilisées pour des tirages standards.

Impression de tirage Fine Art sur une imprimante professionnelle avec un paysage lumineux

Quels avantages y a-t-il à acheter une photo en tirage fine art ?

  • Édition limitée et numérotation :

Un aspect clé des tirages fine art est qu’ils sont produits en édition limitée (maximum trente exemplaires). Chaque tirage est numéroté et signé par l’artiste, ce qui ajoute une dimension de rareté et d’authenticité. Les éditions limitées augmentent la valeur de chaque tirage, en faisant des pièces de collection.

tampon certifiant l'authenticité du tirage fine art
  • Certificat d’authenticité :

Chaque tirage fine art doit être accompagné de son certificat d’authenticité, signé par l’artiste attestant de son origine et de son authenticité.

Celui-ci doit être signé, numéroté et très important pour l’acquéreur pour la valeur de la collection et pour la revente potentielle de l’œuvre.

Conclusion :

Les tirages fine art représentent une fusion parfaite entre la technologie moderne et l’art traditionnel. En comprenant les caractéristiques, les avantages et les aspects légaux de ces oeuvres, vous pouvez apprécier pleinement leur valeur artistique et investir en toute confiance.

Que vous soyez un collectionneur ou un amateur d’art, les tirages fine art sont des pièces uniques qui enrichissent toute collection. Si vous souhaitez découvrir ou acquérir mes oeuvres en tirage fine art, rendez-vous sur ma page de la galerie d’art en ligne Art-Confidential.

Les tirages photo Fine Art offrent une qualité exceptionnelle et une durabilité incomparable, idéales pour les oeuvres d’art. Pour en savoir plus sur les techniques d’impression Fine Art et explorer des options d’impression professionnelles, lisez cet article de Picto Toulouse .


Quels sont vos critères principaux lorsque vous choisissez un tirage photo ?

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Quels sont les meilleurs moments pour faire des photos de paysages ?

Les deux moments pour prendre des photos de paysages sont l'heure dorée et l'heure bleue. Avec l'heure dorée (appelée aussi golden hour en anglais) vous pourrez observer des couleurs plus saturées que durant la journée, le jaune tire plus vers le jaune-orangé, tant dis que durant l'heure bleue, le ciel va se parer d'un bleu intense jusqu'à la nuit complète.

Moment 1° - L’heure dorée

“Péniche fantôme à l’heure dorée” Photo de la Seine avec cette péniche prise en pose longue au moment de l"‘heure dorée depuis le Pont des Arts.

Qu’est-ce que l’heure dorée ?

L’heure dorée (aussi appelée “golden hour” en anglais) est la première heure qui suit le lever du soleil et la dernière heure qui précède le coucher du soleil, pendant laquelle le soleil brille jusqu’à ce qu’il se couche. Durant cette heure, le soleil a une saturation prononcée, menant au jaune orangé, les ombres sont plus longues qu’aux heures de la journée, le ciel se colore aussi par endroits avec des teintes de rouge, rose, violet.

Faites des repérages avant de prendre vos photos

Il m’est souvent arrivé de rêver de faire une photo sur un spot précis, mais que je ne connaissais pas précisément, l’environnement urbain autour du spot (trafic, travaux, etc.) et me retrouvant à être assez déçu par le rendu de la photo. Je pense que si on veut faire de belles photos, le repérage est aussi important que d’avoir une bonne lumière.

Maintenant, je me prépare une liste de spots, je vais repérer une semaine, voire la veille de la prise de vue et je réfléchis avec quoi je pourrai composer ma photo (premier plan, second plan, arrière plan), voir où peut se lever et se coucher le soleil. D’autre part, je calcule combien de temps je mets pour me rendre sur le lieu, pour perdre le moins de temps possible car, une heure d’heure dorée ou une vingtaine de minutes d’heure bleue, ça va vite !

Surveillez votre météo

Quand on fait de la photographie de paysages, il est important de bien surveiller la météo, c’est très simple, aujourd’hui avec toutes les applications, les sites internet qui existent, on peut même surveiller la météo heure par heure. Par exemple, pour photographier au moment de l’heure dorée, si le ciel est gris, le moment sera bien moins exceptionnel.

Cependant, il peut arriver qu’il se produise de belles surprises ! Un jour, je suis sorti faire des photos, le temps n’était vraiment pas terrible avec des gros nuages bien gris, bien menaçants, puis au moment où j’allais partir, il y à eu une belle percée du soleil qui est venu transpercer le nuage et m’a fait une photo très sympa. Pour ma part, cela ne me dérange pas trop car, je prends des photos avec un style dramatique, mystique (au niveau de la retouche). Il peut même m’arriver de temps en temps de prendre des photos quand le temps est gris, que le ciel est blanc (on dit aussi que le ciel est “cramé”), et en post-traitement, je m’amuse à remplacer des ciels, rallumer des lampadaires et j’arrive à avoir de belles photos, qui sont pour certaines mes plus belles photos !

Des applications mobiles vous aideront

Pour préparer mes prises de vies (cela fait partie du repérage), je regarde sur une application mobile les heures auxquelles je peux prendre mes photos. Pour cela, j’utilise l’application '“Golden Hour” qui est gratuite et simple d’utilisation. Cela me permet de calculer combien de temps j’ai par rapport à la durée de l’heure dorée et de l’heure bleue. Il y a une autre application qui s’appelle “PhotoPills” qui est une application gratuite (payante avec des intégrations en plus), celle-ci me permet de planifier précisément, la prise de vue que j’ai en tête par rapport au spot que je choisi grâce à la carte sur laquelle je localise le spot. Je peux alors voir directement sur l’application de quel côté le soleil se lève, où il se couche, les différents moments de la journée, etc.

Je vous conseille d’utiliser ces deux moyens, qui sont très simple à utiliser, pratiques et efficaces.

Soyez un lève-tôt

Photo d'une rue du Marais prise à l'heure dorée

Photo d'une rue du Marais prise à l'heure dorée

Vous savez maintenant (enfin, je l’espère) après avoir lu l’article jusqu’ici que l’heure dorée dure en moyenne une heure, mais je vous conseille d’arriver environ 30 à 45 minutes avant le début de cette heure car, vous pourrez observer différentes nuances de couleurs dans le ciel. Donc, il vaut mieux et puis c’est tellement jouissif d’être tout seul le matin tôt dans une ville comme Paris, personnellement je fais comme ça, j’arrive avant, je m’assois quelque part et je contemple, tout en faisant attention à l’heure. Je trouve qu’on ne voit pas passer l’heure dorée tellement c’est sublime. Durant cette heure, l’astre va descendre rapidement, la lumière va petit à petit s’affaiblir, c’est là qu’on se dit que le repérage en amont est très important, pour ne rien manquer.

Exposez bien vos photos

Choisissez la bonne balance des blancs (BDB)

Afin de garder ces nuances saturées correspondantes à cette heure de la journée, il est très important de choisir la bonne balance des blancs.

Je prends mes photos avec un iPhone 12, en utilisant Lightroom Mobile, j’utilise en BDB, je choisis “Lumière du Jour”, “Ombres” ou “Nuageux”, tout dépend de mes envies, de mes humeurs afin de garder l’image que j’ai dans ma tête avec des couleurs se rapprochant le plus possible de la réalité et ne pas avoir des jaunes tirants vers le bleu/vert.

Faites attention au cadrage et à la composition

Durant l’heure dorée la lumière est exceptionnelle et l’écart entre les hautes lumières et les zones d’ombres sont importantes. Cela peut être modifié en post-traitement seulement si vous photographiez en RAW (d’où l’importance de photographier avec l’application Lightroom Mobile, si vous êtes avec un smartphone, car Lightroom permet d’exporter la photo en format RAW (ou DNG) et non pas en JPEG, qui est infaisable pour récupérer cet écart. En post-production, quand j’importe mes fichiers RAW sur Lightroom (de mon ordinateur), je baisse les hautes lumières entre -50 et -100 et j’ouvre les ombres entre +50 et +100. Puis je fais le point blanc en augmentant légèrement (attention à ne pas cramer les zones blanches, pour cela maintenez la touche Option de votre Mac et bougez la souris vers la droite, dès que vous voyez un peu de lumière, stoppez direct !) et pareil pour le point noir.

Si votre ciel est trop clair, en post-production, créez un filtre gradué avec un peu de sous-exposition (vers -0,40), mettez-en un, en haut de la photo et un autre en bas de la photo. On dit qu'on ferme le haut et le bas de la photo afin d'attirer l'oeil du public au centre de la photo (il s'agît d’une technique utilisée par les plus grands photographes comme Ansel Adams avec ses photos en noir et blanc, que j’ai apprise avec Serge Ramelli).

Moment 2° - L’heure bleue

Photo de l'Institut de France prise en pose longue à l'heure bleue

Photo de l'Institut de France prise en pose longue à l'heure bleue

Qu’est-ce que l’heure bleue ?

L’heure bleue (aussi appelée “blue hour” en anglais) est le moment (durant une vingtaine de minutes) qui suit le crépuscule civil où le ciel prend une couleur bleue intense. La lumière est suffisamment faible pour mettre en évidence les zones sombres d’un paysage sans sources de lumière supplémentaires. La diffusion Rayleigh fait apparaître le ciel en bleu. Elle est causée par des particules diffusant la lumière de plus petite taille, qui sont plus petites que la longueur d’onde de la lumière visible.

Comment photographier l’heure bleue ?

Une fois que vous avez trouvé votre spot, que vous avez bien fait vos repérages (météo + calcul de l’heure bleue), préparez votre boîtier (ou votre smartphone avec l’application Ligjtroom Mobile dans mon cas). Personnellement je stabilise mon iPhone 12 sur mon Osmo Mobile 4, lui-même vissé au petit trépied, je règle ma balance des blancs sur “Tungstène” (représentée par une petite ampoule), et j’active la fonction “Pose Longue” afin d’avoir une photo où par exemple l’eau se lisse, les voitures sont effacées en laissant leurs phares représentants des traînées lumineuses. D’autre part, l’avantage de faire des photos en pose longue pendant l’heure bleue, cela réduit le bruit numérique sur vos photos.

Conclusion

Enfin, entre l’heure bleue et l’heure dorée, le dilemme est compliqué !

L’heure dorée, il suffit d’arriver à tant afin de ne pas rater ses couleurs saturées et ses ombres longues, mais si vous êtes trop en retard l’heure bleue ne vous décevra pas non plus avec son bleu intense.

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Theo Castillon Theo Castillon

En 2021, j’ai fais ma première expo photos

Pour la petite histoire, intérieurement, je m’étais dis que j’adorerais pouvoir faire une expo dans 2 ans, car je pensais que je n’avais pas le niveau de pouvoir exposer mes photos (prises avec un iPhone 7+) dans une galerie. J’expose donc avec d’autres artistes photographes et une artiste sculptrice.

L’année 2021, se termine bien pour moi, car j’ai gais ma première expo photos !

En effet, fin octobre, j’ai aidé les fondateurs de l’application ArtPlay à monter leur stand sur le salon Art Shopping au Carrousel du Louvre pour un weekend, je me suis bien entendu avec eux et les artistes de l’application présents sur le stand, on m’a donc proposé de faire une exposition photos dans leur galerie du 17e arrondissement de Paris. Nous avons convenu que l’expo se déroulerai durant le Salon Paris Photo.

Pour la petite histoire, intérieurement, je m’étais dis que j’adorerais pouvoir faire une expo dans 2 ans, car je pensais que je n’avais pas le niveau de pouvoir exposer mes photos (prises avec un iPhone 7+) dans une galerie. J’expose donc avec d’autres artistes photographes et une artiste sculptrice.

Nous avons sélectionné quatre de mes plus belles photos de Paris, tirées et encadrées dans un laboratoire professionnel à Paris, deux panoramas (40 x 50 cm) et deux moyens formats (40 x 30 cm). Je qualifie mon style de photo comme étant artistique, ce que je veux dire par là c’est que mes photos sont retouchées plus ou moins, sur certaines j’ai remplacer le ciel, je sais que cela peut plaire à certaines personnes et à d’autres noms, c’est justement ça l’art.

L’exposition s’est déroulée du 11 au 21 novembre 2021, nous avons fait deux beaux vernissages, j’étais présent tous les après-midi, ce qui est très important présenter son travail au public qui passe dans la galerie, c’est très important d’échanger avec afin de lier une éventuelle relation client par la suite.

Je suis très heureux d’avoir présenté pour la première fois mon travail photo dans ce beau lieu parisien, d’avoir était entouré par des personnes exceptionnelles comme Fabrice, Pierre, Guillaume, Mahelle, qui se reconnaitront. Je suis très content d’avoir trouver des personnes qui me conseillent, me poussent. Merci à eux et à ceux qui sont venus visiter l’exposition.

📍ATELIER NOLLET – 1, Rue Nollet, 75017 PARIS (métro Place de Clichy)

🗓 du 11 au 21 novembre 2021
J’ai fais tiré et encadré mes photos chez Misterblad Encadrements à CLICHY.

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Daniel Angeli, un paparazzi conteur d’un autre temps

De son entrée à Jours de France où il se retrouve à l’agence Dalmas avec Raymond Depardon est arrivé le même jour dans un labo à tirer des photos pour la presse quotidienne en passant par sa transformation en paparazzi le jour où son père lui offre un Leica.

Aujourd’hui, je vous partage l’histoire de Daniel ANGELI, prénommé le “Roi des Paparazzis” par l’Avvocato Gianni AGNELLI. Du 7 août 2021 au 20 janvier 2022, une grande rétrospective lui est consacré au 35e étage de la Grande Arche de La Défense.

Johnny Hallyday et Daniel Angeli à Los Angeles en 2005

De son entrée à Jours de France où il se retrouve à l’agence Delmas avec Raymond Depardon est arrivé le même jour dans un labo à tirer des photos pour la presse quotidienne en passant par sa transformation en paparazzi le jour où son père lui offre un Leica et où il commence à arpenter les soirées à l’Olympia où il shootera les plus grands (Léo Ferré, Sacha Distel, Jacques Brel, Edith Piaf) et d’autres comme plus tard Brigitte Bardot, Romy Schneider, la Reine Elisabeth II, Simone Veil alors jeune ministre de la santé, Agnelli à poil sur son bateau (qui lui vaudra le surnom de “Roi des Paparazzis” par Agnelli lui-même) jusqu’à bien sûr la rencontre avec Johnny Hallyday à la fin des années 90, qu’il suivra durant pas loin de 20 ans jusqu’à la décente, les périodes compliquées du photographe quand celui-ci sera “lourd”… Paradoxalement, Daniel Angeli est devenu ami, même proche de toutes ces personnalités qu’il a planqué :

« Moi bizarrement, tous les gens que j’ai planqué, je suis devenu pote avec.
Comme Onassis que son médecin avait contrainte de marcher une heure et que j’accompagne chaque soir devant chez lui, 88 avenue Foch.
Jusqu’à oser lui demander : “Comment devenir riche ? “Il a éclaté de rire et m’a dit :
”Sûrement pas en faisant le métier que vous faîtes !”  »
— Daniel ANGELI

Exposition du photographe people Daniel Angeli à la Grande Arche de la Défence Paris.

Retrouvez les œuvres de l'artiste à travers une exposition exceptionnelle dans laquelle vous pourrez croiser Charlie Chaplin, La famille de Monaco, Mike Jagger, Brigitte BARDOT ou Johnny Hallyday.

Fondation DANIEL ANGELI ©ETERNITY

Vous pouvez retrouver Daniel Angeli sur le toit de la Grande Arche de La Défense à l’occasion de son exposition photo “Daniel Angeli, Paparazzi de A à Z” où seront exposés plus de 200 clichés inédits du paparazzi sur 1200 m2 de l’espace culturel de la Grande Arche du 7 août 2021 au 30 janvier 2022.

Enfin je terminerai ce premier article du blog en vous partageant quelques mots de Daniel Angeli au sujet ed son exposition :

« Je suis très touché, et un peu surprenant, qu’on me consacre aujourd’hui à cette exposition qui me permet de revivre toutes ces incroyables années qui ont fait ma carrière.
Chaque photo a son histoire, je me souviens de chacune d’elle. J’espère que le public aura du plaisir à découvrir ces clichés qui sont aussi de vrais témoignages de ces grandes années où les stars étaient quasi inaccessibles... »
— Daniel ANGELI

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